(Décembre 2021)
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Jour 8
Nous venons de basculer en mode « il reste moins à faire que ce qui a déjà été fait », raison supplémentaire pour en profiter deux fois plus.
C’est donc à 6:00 que le réveil sonne à nouveau et qu’il tire le trio du lit.
Après le petit déjeuner, nous montons à bord de la SMYle mobile pour une heure trente de route en direction de Basse-Terre.
Le ciel est plutôt découvert et nous nous en félicitons car nous allons grimper la vieille dame aujourd’hui… pas de mauvais esprit, c’est juste le surnom de la Soufrière (« vié madanm la » en créole).
Nous profitons de la route pour découvrir ou redécouvrir les différents villages un 25 décembre à 7:00 du matin. C’est très calme sur la route !
Le temps se fait de plus en plus menaçant au fur et à mesure que nous approchons du volcan. Petite halte en chemin du côté de l’allée Dumanoir alors que la météo proche de la mer reste encore relativement clémente.
Arrivés à St Claude, après quelques traversées d’averses, nous garons la voiture facilement à proximité du départ du sentier qui doit nous mener au sommet. Les nuages sont denses et foncés.
Nous nous posons la question de maintenir ou non l’activité mais nous nous rendons vite à l’évidence qu’un autre jour ne donnerait pas plus de garantie.
La Soufrière possède un climat équatorial avec une pluviométrie importante (340 jours de pluie par an). Nous nous considérons chanceux mais pas bénis des dieux non plus😇 donc nous commençons à nous faire à l’idée du caractère humide de la randonnée mais surtout de la visibilité réduite à son sommet.
En début de séjour, nous avions acheté des sacs poubelle pour protéger l’intérieur de la SMYle mobile (humidité, boue…). Nous nous en servons aujourd’hui pour nous confectionner un Kway de fortune (sauf un qui se démarque en ayant pensé à apporter une cape🙄).
Nous voilà équipés pour gravir les 1 467 mètres de la Soufrière (rassurez-vous, nous ne démarrons pas du niveau de la mer !). Ce volcan s’est réveillé la dernière fois vers 1440 mais il est toujours en activité.
La première partie est plutôt facile et est aménagée dans une jungle tropicale où l’humidité est impressionnante, sans compter une légère brume soufrée qui apporte un petit plus à l’ambiance.
Ce sentier nous conduit sur un ancien parking (Savane à Mulets) qui n’est plus accessible en voiture après de récents éboulements.
A partir de là s’ensuit une véritable ascension dans des chemins creusés par les ruisseaux improvisés ou par le passage fréquent des randonneurs. C’est un peu exigeant, tant par le terrain que par l’humidité ambiante qui rend la roche souvent glissante. Nous bénéficions miraculeusement à un instant donné d’une vraie éclaircie avec ciel bleu. Nous capturons le moment et continuons la montée.
Nous aurons droit à la brume, à deux petites averses mais nous parviendrons au sommet dans les temps avec un moral intact et la satisfaction d’avoir vaincu la vieille dame.
Comme pour nous récompenser, le soleil nous gratifie d’un petit clin d’œil à travers les nuages et nous réchauffe de ses rayons pendant quelques minutes avant de disparaître à nouveau pour laisser place à une averse rafraîchissante.
Quant à la vue au sommet, un voile blanc à 360° !👍🏻😜
Nous venions pour l’expérience, c’est chose faite !
La descente est plus compliquée. Nous choisissons un itinéraire différent du chemin traditionnel. Beaucoup moins fréquenté, nous n’y croisons personne. Ce sont les pieds mouillés et les corps un peu fatigués que nous retrouvons la voiture après plus de 3:00 de randonnée.
Nous sommes le 25 décembre et nous comprenons très vite que l’activité est en pause un peu partout. Nous tentons désespérément de trouver un endroit pour nous restaurer. Nous ne rêvons pas de saumon, dinde ou foie gras mais juste d’un cornet de frites ! Nous n’aurons pas de chance au tirage et finissons avec des chips, bananes et petits pain au lait… Joyeux Noël !🎄
Après ce moment de festin sur la plage au délicieux bruit des vagues, il est temps de détendre nos muscles mis à rude épreuve à la Soufrière.
Comment se baigner dans la mer dans une eau autour de 40° ? Il suffit d’aller à Bouillante près d’une centrale géothermique et de se baigner dans son eau chaude et légèrement soufrée. Il faut savoir qu’il fait chaud dans l’air et que jusque là, la température de l’eau est déjà très bonne. Mais là il s’agit d’une eau qui est au-delà de la température du corps : aucune hésitation, nous y restons une petite heure à refaire le monde, tantôt dans les courants d’eau chaude tantôt dans des courants plus frais pour nous rafraîchir un peu. Pas de snorkelling aujourd’hui car nous sommes fainéants et un peu fatigués de la matinée, mais demain devrait nous permettre de nous rattraper !
Il est d’ailleurs temps de penser au retour et la journée d’activité se termine à 16:30 dans la maison où nous nous offrons du temps de farniente (on vieillit !🤪).
Une soirée sur le même rythme avec petit dîner composé entre autres des plats préparés quelques jours auparavant lors du cours de cuisine créole.
Est-ce utile de préciser que le coucher ne dépassera pas les 21:00 ?
Il faut savoir se coucher tôt pour tenir notre rythme et la journée de demain ne fera pas exception.
Voyager donne le SMYle !😃
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