Laponie

(Décembre 2019 – Janvier 2020)

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Jour 3

Un réveil à 8:45 pour constater qu’il fait encore nuit. Renseignements pris, il fait (à peu près) jour entre 11:00 et 15:00.
Petit-déjeuner, douches et départ pour une ferme à 40 min de notre habitation pour rejoindre notre activité du jour.

Nous sommes des amoureux de la nature et il est parfois difficile de concilier voyage responsable et rencontre avec nos amis les bêtes. Nous avions par exemple écarté l’idée d’une balade à dos d’éléphant en Thaïlande au profit de la visite d’une réserve où ils sont soignés et choyés.

Mais qu’en est-il des rennes en Laponie ?

Comme pour les autres animaux, l’idée est de faire en sorte qu’on puisse les voir, tout en garantissant leur respect et leur protection.

Il faut savoir qu’il n’y a quasiment plus de rennes sauvages en Laponie. Ils appartiennent à des propriétaires fermiers. Ils sont en semi-liberté l’été dans la forêt et reviennent volontiers chercher le contact de l’homme en échange de nourriture au début de l’hiver.

Pour la balade en traîneau, ce n’est pas une déformation provoquée par le tourisme mais bien une pratique ancestrale du peuple indigène « les Samis ». Sous couvert de cette tradition, il semble que l’exploitation abusive n’ait pas (encore) eu lieu en Laponie (contrairement, semble-t-il, aux élevages de huskies).
Après ces précautions, nous nous laissons donc tenter par cette rencontre.

C’est Petra qui nous accueille, une main de fer dans un gant de velours. Super pédagogue, gentille (même si nous nous sommes tous les 3 fait enguirlander pour non-respect de certaines consignes), elle nous présente les rennes et les traîneaux.

Ces animaux sont très peureux et pour preuve qu’il ne s’agit pas là d’une attraction touristique de base, il n’est pas pensable ici de pouvoir les caresser et nous devons garder une certaine discrétion. Les enfants de notre petit groupe se feront rappeler à l’ordre à plusieurs reprises.

L’animal est aussi peureux que beau ! Ses bois majestueux sont impressionnants. On découvre toute la puissance de la bête lorsqu’il tracte les traîneaux avec une certaine facilité, s’autorisant parfois des pointes de vitesse surprenantes. Autant nous avons aimé l’excursion motorisée d’hier, autant nous adorons celle-ci de par son cadre bucolique immaculé et son silence enivrant.

Une première halte pour un jus de baie chaud et pour nous expliquer la suite de la journée. Une partie de pêche blanche nous attend. Autant dire que c’est une première pour SMYle mais nous nous prenons vite au jeu pour transpercer un trou dans le lac gelé.

Un petit siège, un ver de terre au bout de l’hameçon et nous voilà à attendre « que ça morde ». Force est de constater que les personnes de notre groupe sont plus chanceuses que nous en sortant de jolies prises, parfois même surprenantes (truite arc-en-ciel de 42 cm prise par un enfant de 8 ans !).
Nous aimons l’activité, mais la patience n’étant pas le plus grand fort de notre trio, nous accueillons donc très positivement l’activité suivante.

Place à une balade en raquettes. Difficile de raconter et même de démontrer avec des photos la magie du paysage qui s’offre à nous.

Les couleurs, l’ambiance, le silence, la luminosité, les contrastes et ces étendues blanches à perte de vue font de ce décor une toile de tableau et nous permettent d’ancrer de magnifiques souvenirs.

Nous retournons dans notre cabane de trappeurs pour déguster une soupe saumon pommes de terre, ainsi que la pêche du jour. Joli moment chaleureux.

Il fait nuit depuis quelques temps quand nous sortons pour retrouver nos rennes. Le retour en traîneau est encore plus apaisant dans la pénombre de la forêt. Toujours ce silence avec le léger frottement du traîneau sur la neige ponctué par quelques râles d’Oscar (l’un de nos rennes !). Connexion avec la Laponie : ✅

Retour au chalet, avec des corps fatigués qui ne comprennent plus très bien si la nuit correspond à l’heure du dîner, du coucher… Bref, nous décidons de faire du simple et chaleureux devant le feu de cheminée et en s’offrant un petit sauna.
La soirée sera gourmande et bercée par le doux crépitement des flammes.

Nous tenterons d’apercevoir une aurore boréale d’ici quelques heures… à suivre.

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