Laponie

(Décembre 2019 – Janvier 2020)

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Jour 8

Nous y voilà ! L’heure du départ est proche. Nous nous levons à une heure où il est encore très loin de faire jour dans ce magnifique pays.

Nous disons adieu à notre petit chalet de 40 m2 super bien aménagé et extrêmement fonctionnel. Nous parcourons une dernière fois la route qui nous a menés quasiment chaque jour à Levi et à nos activités. Nous déposons la SMYle mobile et nous nous engouffrons dans le petit aéroport de Kittilä.
Fin du séjour. Nous en revenons conquis.

Alors que nous avons déjà accumulé quelques expériences de panoramas, d’ambiances, de cultures, nous avons tous les 3 vécu une première ici en Laponie.

Nous retiendrons évidemment les vastes étendues sauvages immaculées et cette flore très présente malgré les tonnes de neige qui l’habillent.
La neige justement, c’est bien elle la star dans cette région du monde : elle est partout, tout le temps et en grande quantité. Elle peut parfois compliquer les déplacements mais il faut bien reconnaître qu’elle est l’attraction principale ici. Elle rend les activités sportives amusantes et elle sublime les paysages. Elle transforme les forêts en paysages bucoliques desquels on s’attend à tout moment à voir surgir le Père Noël avec son traîneau et ses rennes… car s’il y a bien un endroit où nous avons revécu tous les souvenirs d’enfance concernant le vieil homme à la barbe blanche, c’est évidemment ici !

N’oublions pas que le soleil, timide dans cette partie du monde, rajoute une vraie plus-value à ces magnifiques paysages dès lors qu’il ose se montrer. Ses rayons font scintiller la neige de mille reflets et nous offre des couleurs splendides.
Paradoxalement, l’autre composante qui partage le devant de la scène avec la neige et le soleil reste la nuit. Elle aussi est omniprésente ou presque ! Entre 3 et 4h de jour quotidien seulement (quand la couverture nuageuse n’est pas trop épaisse) nous obligent à profiter au maximum des activités sur ces petits créneaux. Nos corps ont eu du mal jusqu’au dernier jour à s’habituer à cette pénombre et cette nuit précoce chaque jour. Psychologiquement c’est assez déroutant mais biologiquement aussi car le corps lutte à partir de 15:00 voyant la lumière s’estomper. En témoigneront nos nombreux coups de barre et bâillements sur les après-midis. Nous serons devenus le temps de ce séjour des noctambules malgré nous.

Nous avons eu peu de contacts avec les locaux mais les rares échanges furent conviviaux et plutôt souriants.
Le jus de baie chaud, tradition récurrente ici, est un vrai liant pour toutes les activités extérieures et nous nous y sommes d’ailleurs plutôt bien accommodés.
La vie sociale des Finnois semble assez restreinte en hiver mais il faut dire aussi que nous avions choisi de vivre reculés de la ville et de son brouhaha.
Côté empreinte environnementale, nous avons été surpris par l’absence de tri sélectif… tout dans la même poubelle ! Preuve que les efforts en France ont laissé des habitudes et une conduite naturelle. Les radiateurs électriques sont légions (et autres appareils énergivores), les modes de transports pas très optimisés (voiture qui chauffe à vide, scooters des neiges partout)… toute petite occasion de critiquer un endroit de la planète où il semble que les gens soient plus heureux qu’ailleurs (c’est notre côté français !).

Bref, c’était une première pour nous de voyager au-delà du cercle arctique. Nous ressortons comblés par une semaine douce, contemplative, gentiment sportive et enchantés du spectacle que nous a offert la nature.
Au moment de monter dans l’avion, nous jetons une dernière fois un œil sur la forêt enneigée au bout du tarmac. Une petite chanson fredonne dans nos têtes :
«🎶Je m’en irai courir dans le paradis blanc
Où les nuits sont si longues qu’on en oublie le temps
Tout seul avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant 🎵»

Hyvästi keijulappi ! 👋🏻

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