(Juillet 2019)
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Jour 6
L’Ecosse et la Bretagne ont au moins un point commun : celui de partager une citation qui prétend que « si tu n’aimes pas le temps, attends 5 minutes ». Quant à nous, nous avons attendu 7h pour apprécier un temps différent du matin🤔.
9:00 > 16:00 : pluie non stop à l’horizontale aidée par son copain le vent.
Il faut nous faire une raison, nous l’avions intégré en partant et même si la météo des 5 premiers jours fut clémente, nous savions que cela arriverait. Et puis, il faut bien que la couleur verte fluo vienne de quelque part !
Alors, même un peu râleurs, nous décidons de ne pas changer nos plans et partons de bon matin pour dérouler notre programme initial.
Premier arrêt à Lealt Falls pour voir un versant de montagne imposant jonché de moutons mais surtout sa chute d’eau. Ça reste joli malgré l’absence de rayons mais pas très extraordinaire non plus.
La suivante à Kilt Rock & Meat Falls est beaucoup plus notable. Elle offre un point de vue assez impressionnant et ce, même si notre visibilité n’est que partielle. La chute est discrète mais se jette de 55 mètres de hauteur directement dans l’océan.
Puis viens le tour du site appelé Old Man of Storr qui est une montagne où trône à son sommet le pouce d’un géant qui serait enterré là. Nous avons un doute sur le fait qu’il s’agisse d’un pouce ou d’un majeur dressé mais nous ne le saurons jamais de toute façon. Car Le brouillard s’étant invité à notre ascension, nous ne verrons qu’une forme oblongue à travers une brume épaisse.
Cette randonnée de plus d’1h sous la pluie n’a pas eu de réelle récompense. À contrario, elle a laissé des souvenirs pour la journée car, même équipés (vestes imperméables, chaussures de randonnée,…), nous sommes trempés des doigts de pied jusqu’au boxer (info intime😱).
Il est l’heure de déjeuner et c’est un bon prétexte pour tenter de sécher un peu. Nous trouvons refuge à Portree dans un snack au fond d’un magasin d’outillage. Nous nous autorisons 1h de pause autour d’un bon sandwich anglais, de frites et d’une bière🍺.
Nous reprenons la route et nous entamons un parcours d’1h pour nous rendre à Neist Point Lighthouse (le Phare de Neist), le point le plus à l’ouest de l’île.
Pendant le trajet, et malgré la pluie qui ne cesse de tomber, nous notons l’hostilité de la nature mais aussi et surtout sa beauté. Les routes qui sont à voie unique et d’assez moyenne qualité nous obligent à rouler à faible allure et permettent la contemplation. Sans parler des vaches ou moutons qui traversent quand ils le souhaitent.
Le relief est très vallonné et nous fait tantôt lever la tête pour regarder le paysage et tantôt surplomber des vallées, la mer et quelques maisons blanches perdues au milieu d’immensités vertes.
Rajoutons un léger brouillard🌫 omniprésent et vous avez là un tableau unique que nous n’avons connu qu’ici et qui, malgré la gêne dans nos activités, donne un charme singulier à cette île.
Aucun de nous n’est artiste mais on imagine très bien l’inspiration que peuvent susciter de tels endroits et atmosphères.
Nous arrivons au Neist Point Lighthouse et sortons pour braver le vent et le crachin. Nous nous engouffrons entre deux falaises et pour une raison qui nous échappe, le vent et surtout la pluie ont cessé presque d’un coup… mais inutile de perdre du temps à comprendre, nous continuons notre visite avec un pas plus léger et surtout plus sec !
Le site est magnifique par sa simplicité et son côté grandiose. Les falaises qui laissent parfois s’échapper une cascade sont aussi immenses que vertes au grand plaisir des centaines de moutons en liberté. Et au milieu de cette fresque de Mère Nature, l’Homme y a posé un phare. Nous prenons quelques clichés souvenirs et nous avons même la joie de voir le ciel se découvrir pour laisser apparaître des touches de bleu.
Route du retour sans pluie et dégagée mais avec la même prudence qu’à l’aller.
Nous arrivons à notre cabane de jardin et faisons le nécessaire pour faire sécher nos affaires tout en faisant attention de laisser ce minuscule endroit praticable et respirable.
Une bière carte postale (c’est un concept qui utilise l’écriture des cartes postales comme prétexte pour boire une bière !) et nous voici enfin attablés pour le dîner. Nous serons végétariens… mais tout sauf light. Il arrive que les deux soient associés mais pas ce soir. Ici, le gratin de macaronis est servi avec des frites😳 De quoi bien nous remplir l’estomac avant de retrouver nos lits.
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