(Mars 2021)
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Jour 15
Mais pourquoi le réveil sonne-t-il à 6:00 ce matin ?
Même en défiant le Covid en venant ici, il n’est jamais très loin pour nous imposer ses règles. Les mesures sanitaires aux Canaries sont sensiblement les mêmes qu’en France (grosses exceptions faites des restaurants ouverts et d’un couvre-feu plus tardif) avec un respect strict du port du masque
. Il a fallu montrer patte blanche avec test PCR de moins de 72h en arrivant ; il faut maintenant faire de même pour le retour. Nous avons donc pris rdv de bon matin. Notre trajet commence par les bouchons de Tenerife. Nos vacances nous ont fait oublier que d’autres bossaient. L’occasion aussi de nous rappeler que cette île est très différente de ses sœurs (qui sont moins denses et motorisées).Après un savoureux moment au cours duquel nous avons fait la connaissance de Monica Rodriguez Rodriguez qui a probablement été ramoneuse avant de devenir infirmière, nous pouvons enfin commencer notre journée.
Il est 8:00 et nous sommes à 1h de voiture du Pico del Teide, plus haut sommet d’Espagne avec ses 3 718 mètres. C’est aussi le plus haut sommet dans l’Océan Atlantique et la troisième plus haute structure volcanique au monde (dernière éruption en 1909). Il a également servi de décor au film « Le choc des Titans » (2010), à plusieurs scènes de « Star Wars » et de « La Planète des singes ». Son parc national est classé au Patrimoine mondial par l’Unesco depuis 2007. C’est enfin le site d’Espagne le plus visité. Bref, un endroit à ne rater sous aucun prétexte !La montée jusqu’au sommet est très réglementée : 20 personnes par créneau de 2h… dont les SMYle !
Côté météo, nous espérons, en quittant notre logement, profiter de la vue malgré une traînée nuageuse qui nous inquiète un peu. Nous nous préparons d’ores et déjà psychologiquement à des températures proches de 0° au sommet 
Nous nous engouffrons dans la forêt qui nous accompagne jusqu’au site et, plus nous montons, plus nous comprenons que nous sommes au-dessus de la nappe de nuages.
Bien qu’habitués à observer une mer de nuages depuis un avion, c’est la première fois que nous l’admirons depuis la terre ferme. Belle sensation ! Du coup, il fait grand ciel bleu et le soleil ne manque pas de nous réchauffer à chaque fois que l’on fait une pause photo.
Plus nous approchons du mont et plus nous comprenons que nous allons aimer ce site. Les forêts ont laissé place à la terre et aux champs de lave qui entourent cet imposant volcan. Ce paysage nous renvoie à l’imaginaire que l’on a de Mmars. La couleur ocre et les reliefs rocheux sans fin donnent une ambiance extraterrestre qui aiguise notre curiosité.Cela tombe bien puisque la SMYle mobile se gare devant le téléphérique qui nous fera grimper de 2400 à près de 3500 mètres. Une fois arrivés, nous prenons le temps quelques minutes de nous habituer à la temperature (6°) et surtout tentons d’acclimater nos poumons et notre cœur à cette altitude inédite.
Puis nous partons à pied pour franchir les 200 derniers mètres de dénivelé qui nous séparent du sommet. L’ascension est lente mais magique tellement la profondeur des paysages est captivante.
Les couleurs, les perspectives, la neige, le vent, le bleu du ciel immaculé… une experience à laquelle aucune de nos photos ne pourra vraiment rendre hommage.
Nous parvenons avec fierté au sommet battant ainsi un record SMYlesque puisqu’aucun de nous n’avait encore jamais atteint une telle altitude. Après cette boulimie de paysages et un déjeuner sur le pouce, nous nous éloignons un peu du Mont Teide pour rejoindre les Roques de Garcia. Deux bonnes nouvelles nous attendent : le volcan fait partie de la randonnée en toile de fond, et surtout nous n’avons pas fini d’être surpris par les panoramas.
En quelques minutes, nous avons basculé dans le grand ouest américain et les champs de lave accueillent désormais des monuments rocheux dignes des parcs nationaux de l’Arizona.
Tantôt Monument Valley, tantôt Grand Canyon, nous ne savons plus où regarder sachant qu’El Teide continue de nous rappeler qu’il est le boss en restant omniprésent dans le paysage.
Nous ferons une dernière petite randonnée un peu plus loin sur le mont de Samara. Cette fois, c’est le Québec qui s’invite avec quelques traces de neige sur son flanc et une nuée de sapins très verts.
Il est temps pour nous de repasser sous la mer de nuages.
Nous avons l’agréable surprise de constater que la météo reste clémente en offrant de vraies belles éclaircies. Du coup, bien qu’un peu fatigués mais avides d’en profiter toujours un peu plus, nous décidons de passer par le village de Masca sur lequel nous avons fait l’impasse hier faute d’un ciel suffisamment dégagé pour permettre de jouir de la beauté du site.
Et nous avons fait le bon choix car la vue sur toute la vallée est superbe. Masca est le village escarpé et empierré par excellence.
C’est entre autres dans ce village qu’a été prise la photo de couverture du guide du Routard édition 2018.
Impressionnant et très joli à la fois. Nous prendrons le temps de la contemplation sur la terrasse panoramique d’un restaurant en sirotant une limonade au cactus
.Nous sommes clairement fatigués de cette journée qui a débuté à 6:00 alors nous décidons raisonnablement de regagner l’appartement pour profiter de notre terrasse et de sa vue magnifique. Juste avant, nous ferons une toute petite halte pour découvrir le centre d’El Sauzal qui héberge notre logement pour ce séjour.
La soirée se terminera simplement autour d’un apéritif et d’un énorme plat de pâtes. Les aventuriers du jour iront chercher rapidement les bras de Morphée pour capitaliser sur cette belle journée et se ressourcer pour la suivante.
Voyager donne le SMYle !😃
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