(Mai 2018)
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Jour 13
Un départ de l’hôtel à 6:30 (les levers sont de plus en plus tôt !) mais c’est pour la bonne cause car c’est notre dernière journée d’activité et pas la moins intéressante.
Même si très heureux d’avoir vu notre léopard il y a deux jours dans la réserve d’Etosha, il n’empêche que, dans la famille « animaux aperçus », il nous manquait le cheetah (guépard). On en entend parler depuis notre arrivée et finalement, nous n’avons pas eu la chance de le croiser.
C’est sans compter sur les talents d’organisateur de notre Manu Operator qui, pour la dernière activité, avait prévu de nous faire passer une matinée dans la fondation de préservation des guépards.
La Cheetah Conservation Fund a plusieurs buts :
—> protéger l’espèce (il reste moins de 10 000 guépards dans le monde dont 30% en Namibie),
—> recueillir les bébés dont la mère a souvent été tuée par un fermier (qui lui-même protège son bétail),
—> améliorer les pratiques de gestion du bétail en élevant et en fournissant aux fermiers des chiens qui font fuir les guépards.
Le cheetah a beaucoup de concurrence dans la savane et son mode de chasse n’est pas idéal. Pour faire simple, dès lors qu’il a chassé, il a épuisé une bonne partie de son énergie et il doit attendre environ 30 minutes de récupération pour commencer à consommer sa proie. Pendant ce laps de temps, lions, hyènes et léopards lui prennent 3 fois sur 4 son butin. Alors, le guépard s’adapte et se rapproche des fermes car les proies sont faciles à attraper (chèvres, moutons…) ; du coup, moins de fatigue et surtout la mère n’est pas obligée d’aller trop loin pour chasser en laissant ses petits vulnérables derrière elle.
La Cheetah Conservation Fund recueille actuellement 33 guépards. Elle tente de ranimer les instincts sauvages de certains d’entre eux pour les remettre dans la nature et garde les autres en pension à vie.
Lors de notre arrivée, nous avons pu assister au « cheetah run » qui consiste à faire défiler un chiffon (représentant la proie) à plus de 45 km/h pour forcer le guépard à courir/chasser (il devient paresseux et gras en captivité). Si le guépard l’attrape, un soigneur lui donne une récompense.
Il faut voir la détente et la musculature d’un tel animal lorsqu’il court, c’est magnifique.
Nous avons ensuite pu faire un game drive dans le parc de la fondation et avons évidement pu voir de près ces magnifiques félins et assister à leur repas (2 kg de viande fraîche par jour, 6 jours sur 7).
Une matinée riche en enseignement mais aussi splendide pour les yeux.
Départ à 12:00, la dernière journée doit être rentabilisée alors direction la ferme des autruches qui est sur notre route en direction de Windhoek. Pas d’intérêt particulier si ce n’est de voir pour la première fois de notre vie un nid rempli d’œufs énormes. Sur la photo, vous ne verrez que deux œufs en dehors du nid et une autruche qui couve tous les autres.
Plus qu’une heure et nous serons arrivés à la capitale… tout nous le rappelle : nous sommes sur une route goudronnée (parfois en 2×2 voies), le trafic se densifie, des bidonvilles apparaissent ça et là aux abords de la route, les poteaux électriques et le béton se font plus fréquents… c’est une autre Namibie que nous redécouvrons tout en regrettant déjà les paysages sans fin et la nature à l’état pur.
Arrivée à Windhoek. Il est temps de penser aux formalités de départ comme laver la SMYle mobile avant de la rendre demain matin. Anecdote : nous nous arrêtons dans une station essence dans l’espoir de trouver un nettoyeur haute pression et un aspirateur.
Les pompistes nous indiquent que ces derniers existent mais ne fonctionnent pas.
Mais rien n’arrête un namibien désireux d’augmenter un peu son salaire (et on le comprend quand on sait que le salaire mensuel moyen est de 300 €, celui d’une femme de chambre 55 €).
3 employés se sont donc proposés contre un peu d’argent de nous nettoyer la voiture.
Ils ont été formidables d’efficacité même si nous n’étions pas vraiment à l’aise à l’idée de les voir travailler pour nous.
Nous savons déjà que notre halte sur la capitale ne sera pas très variée en dehors d’un restaurant pour clôturer la soirée. En effet, la visite de Windhoek n’est pas très recommandée après le coucher du soleil.
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