(Mai 2018)
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Jour 9
À peine le post du jour 8 envoyé, nous allons nous coucher et, sur le chemin de la chambre, nous voyons quelque chose bouger par terre. Eclairage iPhone et là, nous découvrons notre Little Five manquante… Vraiment pas si little que ça pour le coup !😱
Une araignée, couleur sable, aussi grande qu’une main et qui se déplace très vite… pas de photo car la stupeur l’a emporté (nous n’en avions jamais vu d’aussi grosse en dehors d’un zoo). Le sommeil fut vite trouvé malgré tout, même si on ne cache pas avoir fait une inspection générale des chambres (qui sont tout sauf hermétiques).
Lever à 6:15 ce matin car nous voulions faire une petite randonnée pendant le lever du soleil et avant le petit déjeuner.
Puis départ du lodge pour un petit rappel de notre voyage en Islande. En effet, nous avons eu la surprise de trouver des organ pipes juste à côté de l’hôtel. Outre le côté très graphique des formes de rochers, le ciel bleu rajoute un léger cachet à cette curiosité géologique.
Le spot suivant fut le fruit d’une concertation. Dans tous nos voyages, nous tentons au maximum d’être plus des voyageurs que des touristes. La nuance pourrait prêter à sourire ou à nous taxer de bobos (ce que nous sommes sans doute un peu !) mais nous cherchons toujours à être des voyageurs responsables et respectueux des pays que nous visitons (c’est aussi la raison pour laquelle nous préparons – principalement Manu, pour être précis – nos voyages nous-mêmes et longtemps à l’avance pour éviter les grosses ficelles et les nuées de bus). Ceci étant dit, nous voulions approcher les Himbas (tribu d’autochtones) et leur culture. Nous pouvions pour cela nous rendre au village bien connu de tous les guides touristiques, TripAdvisor, etc…
Sauf que ce village semble être une vaste supercherie où tout le monde range ses costumes à 19h pour repartir en voiture, portable à l’oreille. Plusieurs forums dénonçaient la farce et quitte à approcher une culture autochtone, certains proposaient d’assumer le côté démonstration et de visiter le musée vivant de Damara.
Nous avons donc passé plus d’une heure dans un village reconstitué avec de vrais membres descendants de la tribu qui nous ont expliqué :
—> leur médecine ancestrale (soigner un mal de dos avec un cataplasme de déjections d’éléphant ou une baisse de régime au lit avec une concoction de feuilles d’arbre, par ex),
—> leur technique de chasse (en chassant avec des lances à la pointe empoisonnée dans le sens contraire du vent pour ne pas être senti par l’animal),
—> le jeu (pas de combat mais un jeu ancestral uniquement réservé aux chefs de tribus pour régler les conflits et éviter les guerres),
—> le rôle des femmes (à faire tomber dans les pommes une féministe),
—> comment faire du feu (ça a l’air tellement simple quand on les regarde !),
—> leur langue à clic qui est un dialecte avec non pas une syllable nouvelle mais un son très particulier qui ponctue certains mots (cf. vidéo).
—> leurs astuces beauté, avec la terre ocre dont ils s’enduisent le visage pour se protéger du soleil.
L’expérience, qui s’est terminée par des chants et des danses, fut particulièrement réussie. Patricia, notre guide Damara, s’intéressait autant à nous que nous à elle.
On reprend la route pour rejoindre Etosha où nous resterons 3 nuits. C’est la plus importante réserve naturelle de Namibie avec le plus grand plan d’eau. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle est fréquentée par de nombreux animaux et donc par nous😜.
La route est comme d’habitude difficile à cause des pistes qui nous empêchent de rouler à plus de 60 km/h et qui nous secouent dans tous les sens dans l’habitacle. Nous avons eu néanmoins une portion de route goudronnée, un luxe que nous avons grandement apprécié.
À part ça, il fait très très chaud (cette nuit fut d’ailleurs difficile) mais quelques moutons blancs ont fait leur apparition dans le ciel pour nous préserver un peu du soleil brûlant (et la tourista pour l’un d’entre nous mais ça, c’est une autre histoire).
Arrivée à Etosha et une fois les formalités d’entrée passées, nous pénétrons dans la réserve. Et faut-il croire au fait que nous ayons une bonne étoile car 5 min après être entrés, deux dames au long cou mangent au bord de la route.
Nous sommes aussi ébahis que la veille avec Oscar et ses congénères.
Puis viendra le tour des zèbres et des phacochères.
Nous sommes très heureux de cette journée et de ces rencontres. Notre chambre donne sur un point d’eau (d’où nous verrons un magnifique coucher de soleil, bière à la main !) et il va donc falloir mettre le réveil de bonne heure pour les voir venir s’abreuver à l’aube.
Le rêve continue et ne nous déçoit pas jour après jour.
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